Publié le 18 août 2015

Par Maryse Mathieu – © (Photo TC Media – Pierre-Olivier Girard) La maison Tourigny devrait être remplacée par un nouvel édifice, incluant un incubateur d’entreprises, générant 200 emplois.

DÉVELOPPEMENT. L’offre d’achat de l’homme d’affaires Gilles Bélanger visant à acquérir l’Îlot Tourigny a été acceptée lundi. La Ville de Magog cèdera l’endroit pour 350 000 $ avec une série de conditions.

La première exigence est évidement que le projet immobilier de M. Bélanger, incluant un incubateur d’entreprises, soit approuvé. Celui-ci devrait en présenter les plans en septembre. Suivra un processus par lequel le Comité consultatif d’urbanisme (CCU) devra également examiner les détails du projet.

Une autre condition imposée au promoteur est d’investir un minimum de 4 M$ et il doit s’engager à construire dans un délai de douze mois. Il est entre autres obligatoire que l’endroit soit doté de 30 espaces de stationnement partagés avec la population en dehors des heures de bureau. La transaction inclut deux des trois terrains du site.

Démolition

Étant donné que le promoteur entend démolir la maison Tourigny et l’édifice Sutton une fois que son projet sera accepté à la Ville, il est également contraint à respecter une architecture qui rappellera celle de la résidence qui sera jetée au sol.

«On lui demande de réserver 5000 pieds carrés à un incubateur technologique», souligne le directeur général de la Ville, Armand Comeau, qui considère que le juste prix a été demandé même si l’endroit est évalué à 560 000 $. Le tout est basé sur un rapport effectué par la firme Raymond Chabot qui estime que les contraintes exigées au promoteur doivent être soustraites du montant de la transaction.

«Par exemple, ça coûte 6000 $ par case de stationnement; construire et entretenir chaque espace pour sa durée de vie, note M. Comeau. Le promoteur s’est aussi engagé à trouver les stationnements manquants autour.»

Avec plus de 200 emplois estimés pour ce projet, la mairesse de Magog, Vicki May Hamm, tient à rassurer que des idées d’alternatives pour garer sa voiture sont à l’étude.

Rappelant les démarches infructueuses entreprises pour trouver un acquéreur, dont un appel de propositions demeuré vain, elle ajoute que les élus étaient désormais prêts à laisser aller la maison Tourigny pour 1 $.

Selon la mairesse, l’implantation d’un incubateur d’entreprises devenait urgent, puisque l’édifice Sutton qui effectuait un peu ce rôle déborde et que les anciens locaux du CLD servent maintenant à accueillir les excédents. «L’objectif est de 30 nouvelles entreprises en technologie d’ici la fin de l’année et on va sûrement l’atteindre», mentionne-t-elle, heureuse de la transaction.