Trois entreprises de Magog ont développé un bracelet intelligent pour respecter la distanciation physique de 2 mètres.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARION BÉRUBÉ

Trois entreprises de Magog ont développé un bracelet intelligent pour respecter la distanciation physique de 2 mètres. Un concept minimaliste qui serait prêt à être mis sur le marché.

Ce bracelet a été imaginé et conçu par les entreprises Solutions Informatiques Logicware, Yuno et Maintenance Directe. Le concept est simple, il vibre et se met à sonner lorsqu’un employé ne respecte pas la distance minimale et sécuritaire avec l’un de ses collègues qui le porte. Il émet également un signal lumineux.

Si on recule juste d’un pas et qu’[on] tombe à plus de deux mètres, tout arrête, explique Kévin Houle, président de Yuno, entreprise qui œuvre notamment dans le domaine de la géolocalisation.


Michel Tousignant, président de Solutions Informatiques Logicware, et Kévin Houle, président de la compagnie Yuno.
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Grâce à sa technologie de géolocalisation, le bracelet permet également de retracer les contacts étroits des employés. Une solution qui pourrait être bien utile en cette période de COVID-19.

 Dans le cas d’un visiteur qui, deux ou trois jours après sa visite, est déclaré COVID, on peut revoir la trace de cette personne-là dans le bâtiment. On pourrait voir avec qui il a été en contact. On peut faciliter le repérage ensuite, indique pour sa part Michel Tousignant, président de Solutions informatiques Logicware.

Un potentiel plus large

Le potentiel de ce petit dispositif est bien plus large que le contexte COVID, assurent ses créateurs. Le potentiel de la montre, c’est qu’on peut réagir avec son environnement. Supposons que dans une entreprise manufacturière, il y a un robot et [qu’on] est trop proche du robot, la montre va m’aviser. Je veux ouvrir une porte avec un [capteur]. Le paiement pourrait même passer par le bracelet dans une cafétéria avec un point de contact, ajoute Michel Tousignant.

D’ailleurs, l’autonomie du bracelet peut durer quelques jours de charge, dépendamment du nombre de fois qu’il va vibrer. La technologie serait prête à être déployée, selon ses concepteurs.

Pour l’instant, les deux entrepreneurs voient leur invention au poignet des employés des usines et des entreprises de la province. Plusieurs entreprises auraient déjà montré leur intérêt, selon eux. Michel Tousignant vise même le marché international. On ne se limite pas qu’au Québec, loin de là, laisse-t-il échapper.

Avec les informations de Marion Bérubé