Par Pierre-Olivier Girard (pierre-olivier.girard@tc.tc)

Depuis le 1er mai dernier, il est désormais possible de se connecter gratuitement à Internet sans fil au centre-ville de Magog grâce au déploiement d’un nouveau réseau de bornes Wi-Fi.

Magog est la première municipalité du Québec et de l’Ontario à se voir offrir ce service par Cogeco Câble Canada, qui est en fait ainsi son projet-pilote. L’accès à ce réseau d’une vingtaine de bornes est offert exclusivement sur les deux artères commerciales  importantes du centre-ville, soit les rues Principale et Merry. Il suffit d’accéder au réseau «Cogeco Wi-Fi» pour se connecter.

«Il s’agit d’un réseau stable, performant, que les usagers sauront apprécier, s’est exclamé le directeur général de Magog Technopole, André Métras, qui est un des partenaires du projet. Cette initiative renforce le positionnement et la vitalité de notre municipalité comme «ville intelligente» et démontre sa capacité d’être active et d’innover.»

Sans toutefois préciser le montant investi dans ce projet, la vice-présidente aux ventes et développement des affaires chez Cogeco, Johanne Hinse, soutient qu’il pourrait s’agir d’un premier pas vers d’autres projets similaires, autant à Magog que dans d’autres  municipalités. «Magog sera une belle vitrine pour tester nos applications. Si tout fonctionne bien, il est possible que d’autres déploiements soient annoncés sous peu. Pour Magog, par exemple, nous allons étudier la possibilité et la faisabilité d’offrir la même chose à la pointe Merry, comme il nous a été demandé», ajoute Mme Hinse.

Notons que pour l’instant, les gens qui résident au centre-ville peuvent également bénéficier de ce service, et ce, même s’ils ne sont pas clients chez Cogeco. Une offre en vigueur, du moins, pour toute la saison estivale.

Inquiétude chez les électrosensibles

De son côté, la mairesse de Magog, Vicki May Hamm, a salué ce projet rassembleur, tout en promettant d’en étudier les impacts notamment pour les gens souffrant  d’électrosensibilité. «On le sait que certaines personnes sont préoccupées et nous les avons entendues. Je peux vous assurer que nous allons pousser notre analyse dans les prochaines semaines pour voir si nous pouvons trouver une solution», assure Mme Hamm.

Même si elle dit apprécier cette ouverture de la Ville, la Magogoise Chantal Blais demeure bien inquiète des conséquences qu’auront ce projet sur les électrosensibles, dont elle fait partie. «Je comprends que c’est un grand projet pour Magog, car ce sera un moyen  d’attirer des touristes et des investisseurs. Mais pour moi, ça signifie que je ne pourrai plus venir marcher au centre-ville ou faire mes emplettes. Et c’est encore plus inquiétant pour ceux qui demeurent au centre-ville, car ils seront exposés à ces ondes 24 h sur  24 365 jours par année», conclut Mme Blais.