André Métras (Photo : Le Reflet du Lac/Archives – Pierre-Olivier Girard) – Article Dany Jacques
AFFAIRES. Magog Technopole estime que la lune de miel avec la Coalition Avenir Québec (CAQ) à la tête de la province a été de courte durée. Selon son directeur général André Métras, le gouvernement Legault ne respecte pas sa promesse de soutenir davantage les régions du Québec.
Le refus de verser 250 000 $ sur une période de trois ans, dans le cadre du Programme d’aide à l’entrepreneuriat (PAEN), déçoit énormément cet organisme épaulant les entreprises œuvrant dans les technologies de l’information (TI).
« On pensait que c’était dans la poche, surtout qu’on avait reçu 177 000 $ à la précédente demande, témoigne M. Métras. Ce fut toute une surprise, car on ne nous explique même pas pourquoi. »
André Métras comptait beaucoup sur l’arrivée du gouvernement caquiste, qui promettait en campagne électorale de valoriser les initiatives à forte portée économique en région, et non seulement à Montréal et à Québec.
Il rappelle que des partenaires privés et publics (Ville de Magog et MRC de Memphrémagog) épaulent Magog Technopole depuis les tout débuts de l’aventure.
« Le seul grand absent est le gouvernement du Québec qui parle des deux côtés de la bouche en même temps : cortège de visites ministérielles dans nos locaux et tractations de fonctionnaires qui se contredisent, commente M. Métras. Québec salue la vitalité de notre modèle, mais il ne trouve pas de programme pour nous aider à poursuivre notre croissance et à stimuler le développement de nos entreprises TI. »
Le dg de Magog Technopole tient à signaler que l’absence de cette aide financière ne compromet aucunement la survie de l’organisme. Il prévient toutefois que ces 250 000 $ permettraient d’ajouter des ressources, de mieux accompagner les entreprises qui démarrent et d’attirer de nouveaux joueurs. Il dénonce aujourd’hui dans l’espoir de renverser la vapeur.
Avec une pointe d’ironie, André Métras se demande si Magog Technopole n’aurait pas dû s’installer à Montréal !
Le député d’Orford, Gilles Bélanger, comprend les doléances de Magog Technopole. Il assure ses dirigeants qu’il travaille ce type de dossier avec les ministères de l’Économie et des Affaires municipales. « Oui, il faut des programmes pour les régions, mais il faut parfois distinguer aide aux opérations d’un organisme avec l’aide aux entreprises », signale-t-il.