Pierre-Olivier

Pierre-Olivier Girard
Publié le 27 avril 2015

Magog Technopole présente son premier rapport annuel en 4 ans

ÉCONOMIE. Magog Technopole qualifie de charnière l’année 2014 alors que le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) s’est agrandi avec l’implantation de 13 nouvelles entreprises et la création de 70 emplois.

Cinq nouvelles entreprises ont déjà manifesté de l’intérêt à Magog Technopole et son directeur général André Métras, depuis le début de l’année 2015.

Voilà quelques éléments qui se dégagent du rapport annuel de l’organisation, qui se prête pour la toute première fois à cet exercice financier depuis sa création en 2011. On y apprend que la communauté des TIC compte maintenant 19 employeurs, qui embauchent 128 travailleurs. Ce chiffre inclut la trentaine d’emplois perdus l’an dernier chez Boréalis. «Magog devient une belle marque de commerce, assure le directeur général, André Métras. Il y a cette volonté de créer et d’avoir une communauté intelligente, bien au-delà d’un lieu physique qu’on n’a même pas encore. Les entreprises d’ici veulent partager leur expertise, connaître ce que les autres font et même, éventuellement, pousser un projet conjoint qu’elles ne pourraient faire seules. Cette synergie est vraiment quelque chose qui nous distingue.»

Dans le rouge…

Pour une deuxième année consécutive, Magog Technopole présente un budget déficitaire. Il s’agit d’un manque à gagner de 37 650 $ comparativement à 33 509 $ pour 2013. Pour éponger cette insuffisance, l’organisation a recours à un fonds accordé par la Municipalité, qui totalisait au départ 220 000 $.

M. Métras explique surtout ces déficits par l’engagement de ressources additionnelles pour accélérer le développement d’entreprises. «Évidemment, ce n’est pas mon objectif de terminer l’année dans le négatif, surtout qu’il est question d’argent public. Je vais tout faire pour présenter un budget équilibré en 2015.»

« Dans une ville intelligente, ce n’est pas la technologie qui est la fin en soi, mais bien le service aux citoyens. Si on perd ça de vue, on parle de ville technologie et non intelligente. »

André Métras, Magog Technopole

Avec les 148 000 $ encore disponibles dans ce fonds, le gestionnaire entend utiliser cet argent au cours des prochains mois pour appuyer trois projets-pilotes, axés sur le concept de ville intelligente. Par contre, il n’a pas été possible d’en savoir davantage à ce sujet.

Un incubateur, toujours une priorité

L’aménagement d’un incubateur d’entreprises demeure une nécessité aux yeux d’André Métras, si Magog désire poursuivre sur sa lancée dans ce marché où la compétition est féroce.

«Actuellement, on réussit à bien se débrouiller sans cette structure, en trouvant d’autres façons pour répondre aux besoins. Mais un incubateur demeure une structure essentielle pour offrir de l’accompagnement aux nouvelles entreprises. Comme endroit potentiel, il y a l’ancienne Difco qui demeure dans les cartons, mais davantage à moyen et long termes. On surveille aussi de près ce qui se passe à l’îlot Tourigny qui pourrait devenir un mini-quartier d’innovation», conclut M. Métras.

Comment s’est financé Magog Technopole en 2014

200 000 $ – Ville de Magog

15 512 $ – Conférence régionale des élus de l’Estrie

4000 $ – Ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations

2000 $ – Emploi Québec

3520 $ – Conférences – Les Rendez-vous de Magog Technopole

Tous droits réservés © (Photo TC Media – Pierre-Olivier Girard)