Gilles Bélanger (Quartier de l’innovation), Sylvain Viau (producteur et fondateur du groupe IceWorks), Vicki-May Hamm (mairesse de Magog), André Métras (dg Magog Technopole) et l’écrivain Bryan Perro sont convaincus que cette première phase aura des suites. (Photo Le Reflet du Lac – Dany Jacques)

Dany Jacques – djacques@lerefletdulac.com

 

Création de 50 emplois et investissement de 5,3 millions de dollars

AFFAIRES. L’annonce de la production d’une série d’animation sur Amos Daragon à Magog se compare à la signature de Sydney Crosby avec le Canadien de Montréal.

Ce personnage créé par l’auteur québécois Bryan Perro en 2003 ne marque pas autant de buts que la grande vedette de hockey, mais il accumule les grandes statistiques depuis 15 ans. Ses douze livres ont été vendus à plus de 2,5 millions d’exemplaires et traduits dans 23 langues. Amos Daragon a conquis 27 pays, dont la Chine tout récemment.

La Groupe IceWorks annonce son entrée dans le Quartier de l’innovation (Îlot du Quai) pour y produire une première série d’animation de 13 épisodes de 22 minutes chacune. 5,3 M$ y sont investis pour créer une cinquantaine d’em- plois à Magog dans les prochains mois. La diffu- sion est prévue à partir de l’automne 2019 sur les chaînes Radio-Canada et TFO (Ontario).

Le fondateur d’IceWorks, Sylvain Viau, travaille déjà sur une seconde série qui serait également présentée sur les mêmes canaux. « C’est très gros, car c’est rare de produire une série animée 100 % québécoise. On pourrait même aller au-delà des 50 emplois, même sur cinq à 10 ans, si on réussit à obtenir des contrats connexes»,  prévoit-il.

UnE AttEntE DE DIx AnS

Bryan Perro attendait ce jour depuis plus de 10 ans. Il voit ce moment comme un aboutissement et un commencement de nouvelles aventures pour Amos Daragon. « Je suis très fier, car on garde une forme de contrôle et d’authenticité sur mes personnages et mon univers », confie-t-il.

L’auteur apprécie également de permettre à des créateurs québécois de rayonner sur la scène internationale. « Au Québec, quand on se lance dans un domaine, on devient aussi bon que les autres en peu de temps, insiste-t-il. On a appris à faire de la bière aussi bonne qu’en Belgique. On fait du cirque à faire rougir Barnum and Bailey et Céline Dion fait des malheurs à Vegas. Nous avons un imaginaire foisonnant.»

Le duo Viau-Perro avait de bons mots sur le promoteur Gilles Bélanger, lors de la conférence de presse de lundi (19 février). L’homme d’affaires magogois est qualifié de déclencheur du projet, celui qui a permis de garder cette production en terre québécoise, à Magog.

Un MILLIER D’EMpLoIS D’ICI 5 AnS ?

« C’est  une  annonce  majeure,  insiste M. Bélanger. D’autres phases suivront, ce qui permettra à Magog de devenir une plaque tournante des arts numériques. Ce n’est que le début et Magog deviendra bientôt le cœur des technologies de l’information », prévoit-il.

Gilles Bélanger fait de nouveau appel à la mobilisation régionale pour atteindre les objectifs d’emplois dans les TI à Magog, soit 1000 d’ici 5 ans.

Ce projet d’Amos Daragon, qui verra enfin le jour à la télévision, a été possible grâce à un montage financier complété au terme d’une année 2017 marquée par de nombreux rebondissements. Il était presque tombé à l’eau avec le retrait d’une aide financière d’Investissements Québec. Sylvain Viau a réussi à boucler la boucle du financement il y a quelques jours seulement.