Photos : Le Village invisible du Village québécois d’antan prendra vie jusqu’au 3 septembre. SPECTRE MÉDIA, FRÉDÉRIC CÔTÉ

STÉPHANIE GIRARD
La Tribune

(Drummondville) On connait tous ces livres qui nous proposent d’être le héros d’une histoire fantastique en choisissant la destinée du protagoniste. Au Village québécois d’antan, on vous invite à être le héros… de votre propre passé.

Si la saison estivale est toujours bien animée au Village québécois d’antan de Drummondville, son équipe était à la recherche d’une expérience qui viendrait bonifier l’offre aux touristes. C’est alors que le consortium GN7, composé de Novom networks et de 7e sens Lumières et événements, a soumis un projet clé en main des plus intéressants : le Village invisible.

« On parle d’une expérience nocturne immersive et technologique qui vise à faire découvrir les héros, les légendes et les créatures mythiques et fantastiques du Québec passé », souligne, Jacinthe Roberge, coordonnatrice des communications et du marketing du Village québécois d’antan.

Téléphone mobile en main, les visiteurs peuvent alors déambuler dans le village éclairé par des bûches lumineuses. Ils s’arrêtent au gré des animations qui apparaissent grâce à une application sur leur appareil ou sur les différents bâtiments. La commère du village, le conteur et la maîtresse d’école sont les guides virtuels de cette visite unique.

« C’est une première au Canada d’arriver à transformer un téléphone intelligent, aujourd’hui possédé par 95 % de la population, en télécommande qu’on peut utiliser comme quand on regarde la télévision, mais pour influencer carrément le spectacle qu’on a devant soi », explique Claude Caron, président de Novom Networks.

SPECTRE MÉDIA, FRÉDÉRIC CÔTÉ

SPECTRE MÉDIA, FRÉDÉRIC CÔTÉ

Pour la légende Rose Latulipe, la jeune fille qui a malencontreusement dansé avec le diable, il existerait plus de 200 fins différentes. Les visiteurs choisissent parmi les trois retenues. Joseph, un bûcheron amoureux, rédige une lettre à sa douce qui peut se décliner en 27 versions. Il est ainsi possible de refaire plus d’une fois le parcours en changeant chaque fois le cours des événements.

« La beauté de la chose c’est que tous les visiteurs deviennent alors des co-créateurs », fait valoir Stéphan Parent, directeur des projets spéciaux pour 7e sens.

On peut aussi aider Louis Cyr a soulevé une charge phénoménale ou Alexis le trotteur à courir plus vite qu’un train!

Cette réalisation d’envergure a nécessité un peu plus de trois mois de travail acharné afin que le tout soit fin prêt pour l’été. Près de quatre kilomètres de fils ont dû être enfouis pour le village invisible!

« On n’a jamais été aussi actuel tout en étant historique. On ne s’est pas dénaturé avec la technologie et on reste au coeur de l’histoire québécoise avec la technologie la plus tendance », mentionne Mme Roberge en soulignant l’importance de faire revivre le patrimoine québécois par ses légendes.

SPECTRE MÉDIA, FRÉDÉRIC CÔTÉ

SPECTRE MÉDIA, FRÉDÉRIC CÔTÉ

Au total, ce sont une quinzaine de « zonactions » que petits et grands pourront voir dans le parcours d’environ 1 h 30. Le Village invisible sera ouvert du 22 juin au 3 septembre et on prévoit réutiliser le concept pour trois ans. L’équipe du village n’exclut pas non plus l’idée de réutiliser la technologie pour d’autres événements… à surveiller!

Notons que Novom networks est une entreprise estrienne. Elle est en effet issue de l’Université de Sherbrooke et de son Accélérateur pour la création d’entreprise technologiques (ACET). L’entreprise qui se spécialise entre autres dans l’analytique, la géolocalisation et l’internet des objets existe depuis 2012. Le Village invisible est une réalisation qui s’ajoute à une liste bien garnie dont des projets pour Loto-Québec et le festival Osheaga.