Vicki-May Hamm, mairesse de Magog : « On n’a pas l’appui qu’on voudrait de la part du gouvernement. Cela dit, il y a de l’espoir. » – PHOTO LA TRIBUNE, ARCHIVES, ANDRÉ VUILLEMIN

JEAN-FRANÇOIS GAGNON jean-francois.gagnon@latribune.qc.ca

MAGOG — Les dirigeants de Magog technopole espèrent vivement que Québec pourra bientôt offrir un soutien financier digne de ce nom à leur organisation. Ils commencent à ressentir une certaine impatience.

Le ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec, Pierre Fitzgibbon, a créé de la déception, la semaine dernière, en s’arrêtant à Magog sans annoncer une aide financière pour Magog technopole.

« J’étais bien heureux d’accueillir le ministre et de lui démontrer tout le dynamisme qui nous anime. Mais, au final, je suis très déçu de voir qu’aucune marque d’intérêt tangible par le biais d’une aide financière n’a été avancée », déclare le directeur général de l’organisme magogois, André Métras.

Magog technopole a déjà reçu 177 400 $ du gouvernement provincial sous le règne libéral. Cependant, depuis l’arrivée de la Coalition avenir Québec à la tête de l’État, aucune autre somme ne lui a été accordée par Québec.

« Le refus de Québec vient fragiliser notre organisation, qui pourtant est très performante et crée de la richesse. On devient fragile au plan budgétaire et des ressources qu’on peut affecter à nos entreprises. Notre développement est compromis alors qu’on positionne Magog et la région comme un pôle d’innovation technologique hautement attractif », fait valoir André Métras.

Avec un budget annuel de 450 000 $, Magog technopole souhaite mettre la main sur une somme 600 000 $ de Québec. Elle suggère plus précisément le versement de quatre montants de 150 000 $ en autant d’années.

« IL Y A DE L’ESPOIR »

Mairesse de Magog, Vicki-May Hamm est évidemment toujours fière de parler de Magog technopole, qui est principalement financée par la Ville de Magog. Elle partage en partie la déception de M. Métras, mais insiste pour dire qu’un dialogue a été amorcé avec le gouvernement caquiste.

« On n’a pas l’appui qu’on voudrait de la part du gouvernement. Cela dit, il y a de l’espoir. On travaille à expliquer le modèle de développement adopté par Magog technopole et on a manifesté notre déception. On sent qu’on a une oreille attentive », indique Mme Hamm.

Si elle adopte un ton conciliant, la mairesse de Magog laisse néanmoins entendre que les réponses provenant de Québec sont parfois déroutantes. « On a appris qu’on ne pouvait rien avoir du PAEN, un programme qui nous avait pourtant permis d’obtenir de l’aide sous les libéraux. Ce qu’on constate, c’est que ça prendrait un nouveau programme ou peut-être un coup de pouce d’Investissement Québec », suggère-t-elle.

Pour sa part, Pierre Fitzgibbon reconnaît aux régions certains besoins relatifs au développement économique et semble prêt à leur venir en aide. « Il faut appuyer les régions et fournir du capital pour le développement économique », a-t-il lancé jeudi dernier, en rappelant qu’il prépare une réforme majeure d’Investissement Québec.