4 juillet 2015 – La Tribune – JEAN-FRANÇOIS GAGNON
–  jean-francois.gagnon@latribune.qc.ca

MAGOG — Les annonces concernant l’implantation de nouvelles entreprises du secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) à Magog se succèdent à un rythme soutenu. Les efforts déployés par Magog technopole semblent porter fruits.

Au cours des derniers jours, Magog technopole a annoncé l’arrivée à Magog d’une 13e entreprise du secteur des TIC depuis le début de 2015. Le directeur général de l’organisme, André Métras, s’attend à ce qu’on atteigne la vingtaine avant la fin de l’année.

« Ce qu’on a mis en place commence à donner des résultats, affirme M. Métras. On s’aperçoit qu’on répond aux besoins des entrepreneurs. Un petit buzz s’est créé autour de ce qu’on offre. »

Selon le directeur général de Magog technopole, la communauté TIC qui a vu le jour à Magog possède un pouvoir attractif. « On a des entreprises en démarrage et d’autres qui sont en développement. Il y a un bouillonnement et ça plaît à des entrepreneurs », soutient-il.

Si Magog technopole a un certain succès jusqu’à présent, il importe de rappeler qu’un pourcentage élevé des entreprises du secteur des TIC disparaissent avant d’avoir franchi le cap des t rois années d’existence. « Le financement est difficile et puis il faut effectuer beaucoup de recherche et développement. C’est un défi constant. »

À court terme, Magog aura besoin d’un nouvel incubateur pour les entreprises en démarrage. « On a deux lieux d’incubation et ils sont pleins. Il faudra qu’on dispose de nouveaux locaux bientôt », prévient André Métras.

PAS à SHERBROOKE

L’organisme mise sur le bouche-à-oreille pour promouvoir ce qu’il offre, mais il effectue également des approches plus directes. Il utilise « différents canaux » pour rejoindre les entrepreneurs.

M. Métras le reconnaît sans difficulté, il arrive que des entrepreneurs installés à Sherbrooke jettent un oeil à ce qui se passe à Magog et soient séduits par son offre relative aux TIC. Qui plus est, Magog technopole fait appel à l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques (ACET) pour dénicher des prospects intéressants.

Cela dit, le dg de Magog technopole est formel : son organisation n’essaie pas d’attirer àMagog des entreprises qui ont déjà pris racine en sol sherbrookois. « C’est vrai qu’on tente de collaborer étroitement avec l’Université de Sherbrooke, le Centre Dobson Lagassé et l’ACET. Mais c’est évident dans mon esprit qu’on ne fera jamais de prospection à Sherbrooke », déclare-t-il.

« En contrepartie, on regarde un peu du côté de Montréal. Quand on est capable de faire en sorte qu’un entrepreneur montréalais s’intéresse à Magog, c’est complètement positif parce que l’intérêt provient de l’extérieur de la région. »