André Métras – PHOTO ARCHIVES, LA TRIBUNE, RENÉ MARQUIS

JEAN-FRANÇOIS GAGNON – jean-francois.gagnon@latribune.qc.ca

MAGOG — Le nombre d’entreprises oeuvrant dans le domaine des technologies de l’information et des communications (TIC), à Magog, n’a pas cessé d’augmenter, au cours des derniers mois, de sorte que la barre des 60 a récemment été franchie. « Ça s’est accéléré de notre côté en 2018. Huit nouvelles entreprises se sont ajoutées à notre écosystème durant l’année qui se termine et on est bombardé de demandes en ce moment. Le modèle d’accompagnement qu’on a développé est attractif et il n’y a pas d’essoufflement », déclare le directeur général de Magog technopole, André Métras.

Plusieurs des organisations qui ont joint l’écosystème des TIC à Magog, en 2018, étaient des jeunes pousses, ce qui signifie qu’elles en sont uniquement à l’étape du démarrage.

Des PME du secteur des TIC davantage imposantes ont toutefois aussi décidé de s’établir en sol magogois durant les douze derniers mois. Par exemple, le Groupe BC2 a annoncé l’ouverture d’une nouvelle succursale à Magog lundi. Cette « firme multidisciplinaire » emploie des dizaines de personnes à Montréal et Québec.

Dès les premières semaines de 2019, l’écosystème des TIC à Magog devrait par ailleurs accueillir six nouvelles entreprises. Et les perspectives s’annoncent encourageantes pour les mois suivants.

« On est en discussion avec deux entreprises françaises, une oeuvrant en tourisme et l’autre dans le domaine de la cartographie. Elles pensent toutes les deux venir s’installer dans la région. C’est d’autant plus intéressant que, habituellement, les entrepreneurs français ont plutôt le réflexe de débarquer à Montréal », explique fièrement André Métras.

PLUS DE 300 EMPLOYÉS

Considérant l’effervescence observée, le nombre de personnes à l’emploi des entreprises du secteur des TIC, à Magog, a beaucoup grimpé ces dernières années. M. Métras affirme que celles-ci comptent plus de 300 employés au total.

« Nous ne discriminons aucun type d’entreprise, note-t-il d’autre part. Autant les plus petites que les plus grandes nous intéressent. C’est notre façon de faire et on n’a pas l’intention de se dénaturer. Est-ce qu’on sera capable d’attirer des joueurs importants avec des projets d’envergure dans les années à venir? Je pense que oui, mais on ne se concentre pas làdessus. L’objectif n’est pas seulement de remplir des immeubles. »

Bien sûr, il arrive que des organisations soutenues par Magog technopole connaissent une fin prématurée. « Ça arrive peut-être dans 10 à 15 pour cent des cas, reconnaît André Métras. C’est un pourcentage tout à fait acceptable dans notre domaine. »

Et, lorsqu’on lui demande d’expliquer les succès de son organisation, M. Métras note que le milieu lui a offert un bon soutien. « Le comité de vigie, la MRC de Memphrémagog, la Ville de Magog de même que nos partenaires corporatifs et immobiliers ont travaillé en synergie. C’est remarquable pour une nouvelle économie comme celle des TIC », juge-t-il.