Photo : André Métras (d.g. Magog Technopole), Jean Lacroix (p-d.g. Réseau Environnement), Marie-Andrée Chevalier (présidente, OGA Magog), David Régimbald (d.g. OGA Magog), Vicky May Hamm (mairesse, Magog). © EstriePlus

Par Elizabeth Nadeau
enadeau@estrieplus.com

Mardi, 14 juin 2016

One Good Action (OGA) Magog est une nouvelle application qui invite les Magogois à s’engager pour la préservation de leur planète. OGA Magog vise à les inciter à poser des gestes verts et, pour la première fois au Québec, à constater les retombées concrètes de leurs efforts.

Le fonctionnement est simple : l’utilisateur pose un geste, se prend en photo (selfie) pour prouver le geste et l’inscrit dans l’application. Il accumule des points et court la chance de gagner des prix tous les mois. Il peut aussi suivre les gestes des membres de sa famille, de son école, de son quartier et même de son milieu de travail.

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© EstriePlus

« On sait que les citoyens veulent s’impliquer au niveau environnemental. Mais ils ne savent pas toujours par où commencer. Faire ses propres recherches peut aussi s’avérer être complexe. Ici, on fait la promotion du fait qu’au bout de la ligne, chaque geste compte. On prône un discours positif pour inciter les gens à poser des gestes concrets pour préserver leur environnement », explique le directeur général de OGA Magog, David Régimbald.

À court terme, OGA souhaite atteindre entre 12 % et 15 % des Magogois. Si l’outil servira notamment à effectuer un travail de conscientisation auprès des citoyens, il sera aussi utile pour déterminer quels pourraient être les enjeux environnementaux prioritaires de la municipalité en fonction des gestes « non-posés » par les utilisateurs.

Donner une valeur au geste

Le contenu de l’application a été développé avec Réseau Environnement, un organisme qui regroupe plusieurs d’experts de la question environnementale au Québec. Réseau Environnement aura notamment validé les données statistiques qui figurent dans la description de la quarantaine de gestes inscrits dans l’application.

« L’utilisateur peut, entre autres, apprendre que de fermer le robinet alors qu’il se brosse

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© EstriePlus fourni par One Good Action

les dents permet d’économiser jusqu’à 12 litres d’eau. Le selfie sert à l’authentifier l’action et à nous assurer qu’il mérite les 40 points que vaut le geste », explique M. Régimbald.

Une quarantaine de gestes sont actuellement inscrits dans l’application. Un citoyen pourra aussi proposer une action, comme l’ont fait les écoles primaires Montessori et Sainte-Marguerite.

Si OGA Magog estime que le nombre de gestes enregistré est appelé à augmenter rapidement, les actions seront aussi disponibles en rotation et en fonction des événements qui ont lieu à Magog.

Par exemple, on ne fera pas la promotion du vélo pour se transporter en hiver et on encouragera les participants à la Fête des vendanges Magog-Orford à remplir leurs bouteilles d’eau au lieu d’en acheter de nouvelles. Ce dernier geste pourrait aussi faire l’objet d’une alerte « Flash », c’est-à-dire qu’un nombre de points supplémentaires pourra être acquis uniquement lors des Vendanges.

Quantifier son impact

Selon Jean Lacroix, président-directeur général de Réseau Environnement, le simple fait de pouvoir dorénavant quantifier les gestes verts des citoyens est une avancée majeure.

« On tente depuis des années de donner une valeur aux enjeux environnementaux dans le contexte du passage d’une économie traditionnelle à une économie sobre en carbone, affirme M. Lacroix. L’utilité et la pertinence des initiatives peuvent être difficiles à prouver et à justifier, notamment aux yeux des municipalités. L’application permet au citoyen de voir que son geste a une valeur, une incidence concrète. »

Au-delà même de la satisfaction du citoyen de voir que son geste compte, les municipalités disposent, selon M. Lacroix, d’un nouvel outil pour valider leurs politiques vertes et de constater ce qu’elles rapportent. Un avis partagé par la mairesse de Magog, Vicky May Hamm.

« Peu d’outils permettent aux municipalités de mesurer l’impact des gestes des citoyens,

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© EstriePlus

affirme-t-elle. Non seulement l’application permet de les faire participer aux efforts, mais il y a aussi un potentiel de gain financier pour Magog. »

Par exemple, si 5 % de résidences supplémentaires pratiquaient l’herbicyclage, c’est-à-dire laisser le gazon sur la pelouse pour l’engraisser à la suite de la tonte, le geste permettrait des économies de 5000 $ pour la Ville.

« Le projet rejoint notre préoccupation verte : il y a encore beaucoup de sensibilisation et d’éducation à faire et ce, même si la Ville a déployé plusieurs plans d’action au fil des ans. Encore une fois, on sort des sentiers battus! », concluait Mme May Hamm.

L’application OGA Magog est gratuite et disponible pour les plateformes iOS et Android.