Photo : Le fondateur de Kezber, Alan Kezber, a déménagé son entreprise de Sherbrooke à Magog en 2017 pour faciliter  le recrutement de main-d’œuvre.

LA TRIBUNE – JEAN- FRANÇOIS GAGNON

MAGOG – Implantée à Magog depuis quelques mois seulement, l’entreprise Kezber connaît une période de croissance soutenue. Son fondateur, Alan Kezber, s’at­tend à ce que le nombre de per­sonnes qu’elle emploie continue de croître à un rythme élevé, durant les prochains mois, et à ce que le plateau des 150 employés soit même atteint avant la fin de 2018.

Difficile pour Alan Kezber de passer inaperçu dans une foule. Avec sa taille impressionnante et ses larges épaules, il ressemble davantage à un ancien joueur de football qu’à un homme d’affaires prospère, quoique les deux ne soient pas incompatibles.

Évidemment, ce n’est pas avec son physique qu’il a réussi dans le domaine de l’informatique. Lorsqu’il parle du succès de sa PME, il laisse plutôt entendre que le respect qu’elle démontre habi­tuellement envers ses clients et ses employés l’a toujours bien servie.

« Travailler fort tout en respectant nos clients et nos employés, c’est comme ça qu’on fonctionne, confie Alan Kezber. Des entreprises comme la nôtre, je pense qu’il en manque. »

Installée au quatrième étage du tout nouvel îlot Tourigny, la PME offre un service de « support réseautique » et crée des applications sur mesure pour différentes entreprises, dont plusieurs pos­sèdent une réputation enviable.

VIVRE DANS LES CANTONS

Durant sa jeunesse, l’homme d’affaires vivait dans la région de Montréal. Il avait la fibre entrepreneuriale et a d’ailleurs démarré sa première entreprise à l’adolescence.

Un jour, il est embauché par la compagnie CS Brooks, qui emploie déjà sa conjointe. Les deux membres du couple travaillent à Montréal,  mais  sont rapidement transférés en Estrie. Ils s’installent à Georgeville.

« Nos amis nous disaient que nous ne resterions pas plus de six mois et que nous serions vite de retour à Montréal quand nous sommes déménagés dans la région de Magog. Les années ont passé et nous sommes encore ici. J’adore le coin », souligne-t-il.

S’ils sont demeurés dans la région, Alan Kezber et sa conjointe, Martine, ont toutefois été confrontés à une situation difficile dès la première année après leur arrivée à Georgeville.

« CS Brooks a fait des mises à pied et, d’un seul coup, on a tous les deux perdu notre emploi. À ce moment-là, Martine était enceinte et on venait de s’acheter une mai­son. Je suis parti à mon compte en informatique et, fait particulier un peu, CS Brooks est devenu mon premier client. »

MAGOG

Jusqu’à récemment, le siège social de Kezber était situé à Sherbrooke. Son fondateur a décidé de le transférer à Magog pour faciliter le recrutement de main-d’œuvre et pour rapprocher son bureau de son domicile.

« J’adore la ville de Sherbrooke, assure l’homme d’affaires. Mais le fait d’être à Magog nous permet d’attirer plus facilement des travailleurs provenant de l’extérieur. Vous savez, il y a une plage à quelques minutes à pied du bureau. Une piste cyclable passe aussi à côté. On est installé dans un milieu assez exceptionnel. »

Âgé de 53 ans, Alan Kezber ne rêve pas à la fameuse « Liberté 55 ». Il pense qu’il ralentira un peu ses activités dans les années à venir, mais n’a pas de projet de retraite dans un avenir rapproché.