Une embauche, ça se prépare. La planification est de mise.

Bref, il est impératif de se poser des questions et de trouver des réponses, de bien se connaître avant de dénicher un nouveau talent pour son organisation.

C’est d’autant plus névralgique pour les PME et les startups, vous dirons les spécialistes.

Mathieu St-Amant, président de Soluflex Estrie, est de ceux-là. Il aide les dirigeants d’entreprises à s’entourer d’équipes performantes et autonomes.

Mathieu St-Amant

Selon lui, le recrutement n’est pas quelque chose qu’on entreprend à la légère. Il y a plusieurs questions à se poser avant de se lancer. «On veut attirer quelqu’un. Pour lui faire faire quoi? Avec quel profil? On va parler à qui?», enchaîne-t-il.

«Une fois que la personne sera embauchée, quelle sera sa place dans l’entreprise? Il faut bien se connaître avant de recruter. C’est une chose que les entrepreneurs oublient avant de démarrer le processus.»

Des indicateurs peuvent nous faire comprendre certains travers de nos méthodes de gestion en ressources humaines. Par exemple, «si on a un taux de roulement de personnel de zéro à 12 mois, il y a quelque chose qu’on ne fait pas comme il le faut», résume M. St-Amant.

«Si on doit remplacer une personne, pourquoi est-elle partie? Des fois, c’est l’accueil du nouvel employé qui a fait défaut. Ou bien, la formation qui n’a pas été suffisante. Si tu es toujours en recrutement, pose-toi des questions!»

D’une multinationale à une PME

La taille de l’entreprise est à considérer, dit-il encore. C’est d’autant plus vrai pour les entreprises naissantes en croissance qui cherchent à ajouter un nouveau membre à leur petite équipe. «Si  vous êtes seulement deux dans la compagnie et que vous ajoutez une personne, ça sera un gros changement, fait-il remarquer. On augmente quand même le staff de 33 % d’un coup.»

«Si la personne arrive d’une grande entreprise, sera-t-elle s’adapter facilement à son nouvel environnement? Souvent, les structures des petites entreprises ne sont pas adaptées comme celles des multinationales. C’est quelque chose à considérer, comme la culture de l’entreprise qui embauche. Les PME sont souvent plus rapides. Les tâches sont distribuées à tout le monde. Dans les grandes organisations, souvent, le rythme est plus lent.»

Intégrer un nouveau membre peut demander plus de temps qu’on le pense, surtout s’il vient d’un environnement totalement différent. Si on est en pleine croissance et qu’on n’a pas le temps de bien l’encadrer, le nouveau venu perdra son temps, résume M. St-Amant.

«Il faut penser à un plan de main-d’œuvre. Donc, ça se planifie en tenant compte de ses activités à venir. Quand ils ne sont pas suffisamment formés, on brûle nos jeunes», déplore-t-il.

«En affaires, il faut comprendre l’humain. On est toujours en relation avec des humains : par nos clients, nos fournisseurs et nos employés.»

Un atelier spécial RH

C’est ce genre de conseil et bien d’autres dont on aura droit lors d’un atelier spécial ressources humaines prochainement chez Magog Technopole. Sous le thème «Croissance d’entreprise : un défi RH», des conférenciers experts partageront des stratégies essentielles pour s’entourer des bonnes personnes, mobiliser les équipes et atteindre des performances exceptionnelles.

Les participants en apprendront plus sur les façons d’identifier et de recruter de nouveaux talents qui complèteront leurs équipes.

On doit confirmer sa présence au plus tard le 17 janvier. L’événement est gratuit, mais les places sont limitées.

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