Photo : Le directeur général de Magog Technopole, André Métras.
Pierre-Olivier Girard pierre-olivier.girard@tc.tc
Publié le 12 juillet 2017
ÉCONOMIE. Contraint d’engager des dépenses imprévues pour répondre à la demande, Magog Technopole termine sa dernière année financière avec un budget déficitaire pour la quatrième fois en autant d’années.
Pour 2016, Magog Technopole s’est retrouvé avec un manque à gagner de 53 700 $ sur des dépenses totalisant un peu plus de 342 000 $. Comme l’explique le directeur général, André Métras, son organisation a dû déménager pour offrir un toit à de nouvelles entreprises œuvrant dans les technologies de l’information et des communications (TIC).
«Il manquait d’espace où nous étions à la MRC de Memphrémagog alors on a dû investir dans un deuxième plancher à l’extérieur du bureau principal, soit à l’îlot du Quai. On avait un volume d’entrepreneurs qui nécessitait cette dépense ponctuelle, qui est loin d’être farfelue. Elle prouve simplement à quel point le modèle peut être fragile.»
La bonne nouvelle est que le budget a été équilibré à même un fonds mis à la disposition de Magog Technopole depuis sa création. À l’origine, la Ville de Magog avait investi 195 000 $ dans cette enveloppe et maintenant, il en reste environ 45 000 $. Une partie de cet argent servira au cours des prochains mois pour acquérir de l’équipement et des meubles. «Avec l’appui de tous nos partenaires privés et celle du gouvernement provincial, je peux déjà dire qu’on ne sera pas déficitaire en 2017. Je pense même qu’on sera en mesure de dégager une petite marge de manœuvre», soutient M. Métras.
Au cours des derniers mois, l’organisation a conclu des ententes avec plusieurs acteurs de milieu, dont la Caisse Desjardins du Lac-Memphrémagog et Raymond Chabot Grant Thornton, qui offriront ensemble un soutien financier et professionnel totalisant plus de 500 000 $. Le gouvernement du Québec versera, pour sa part, 170 000 $ pour la mise en place d’un programme de formation sur mesure pour les jeunes pousses (startups).
Ces signaux positifs pourraient-ils aider à la venue, un jour, d’une entreprise de ligues majeures comme les Apple et Google de ce monde? «Ouvrir un bureau satellite, c’est hautement stratégique pour les entreprises de notoriété mondiale. Et plus un joueur est gros, plus la machine est imposante. Ce type de négociations, ça ne s’improvise pas. Ça peut durer jusqu’à deux ou trois ans. Je peux dire qu’il y a des discussions en cours pour Magog, mais je ne peux pas en dire davantage», conclut-il.