Le président d’IBM Québec, Denis Desbiens, était à Magog lundi afin d’annoncer que cette compagnie s’associe à un organisme baptisé CATE. On aperçoit M. Desbiens en compagnie d’Olivier Lacombe, directeur exécutif de eLab extrusion, de la mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, ainsi que d’André Métras, directeur général de Magog technopole. — PHOTO SPECTRE MÉDIA, RENÉ MARQUIS

JEAN-FRANÇOIS GAGNON jean-francois.gagnon@latribune.qc.ca

MAGOG — La marmite technologique continue à bouillir à Magog. Reconnaissant le dynamisme du milieu, la compagnie IBM a accepté de s’associer à un tout jeune organisme magogois, baptisé le Centre d’arts technologiques de l’Estrie (CATE), afin de l’aider à se développer. IBM a commencé à mettre en place un réseau virtuel privé dans le centre-ville de Magog. Grâce à ce réseau indépendant de fibre optique, le CATE aura accès à des serveurs installés directement en sol magogois. On lui garantit performances et sécurité.

Éventuellement, d’autres organisations magogoises pourront profiter des nouvelles infrastructures rendues disponibles, qui permettront du travail en « infonuagique ».

Président d’IBM Québec, Denis Desbiens assure que la « solution » élaborée pour le CATE et les organisations qui souhaiteront l’imiter est réellement innovante à l’échelle du Québec. Les experts de la multinationale ont consacré environ 200 heures à l’élaboration du projet réalisé. « C’est beaucoup de temps », a remarqué M. Desbiens, lors d’une conférence de presse tenue lundi dans les bureaux de Magog technopole.

Il y a quelques années à peine, un tel projet aurait sans doute été impossible au centre-ville de Magog. Mais la diminution du coût des technologies utilisées pour concrétiser cette initiative a fait en sorte que de « plus petites organisations peuvent désormais avoir à ces outils performants ».

« À travers les solutions en infonuagique hybrides, IBM aide les entreprises du Québec à améliorer leur productivité et à stimuler l’innovation. C’est la clé pour se démarquer et différencier une offre de services », a déclaré Denis Desbiens.

Ce dernier ne cache pas qu’il considère Magog à l’avant-garde en ce qui concerne le développement des technologies de l’information et des communications (TIC). « C’est exceptionnel ce qui se produit dans cette ville. D’autres villes auraient avantage à imiter ce qui se passe ici. »

Figurant parmi les administratrices du CATE, Dominique Daneau-Pelletier a quant à elle révélé que cette organisation profitera grandement des nouvelles infrastructures implantées.

« Les images 2D, entre autres, se font maintenant toutes par ordinateur et il faut avoir accès aux bons outils pour travailler efficacement. Ces technologies seront d’une grande aide pour nous », a fait valoir Mme Daneau-Pelletier, qui est d’abord directrice artistique de Kaffein media.

« UN SIGNAL FORT »

Également présente à la conférence de presse, la mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, a salué le partenariat établi avec IBM. « C’est un signal fort. Au début, Magog technopole était un pari risqué. Mais Magog est rendue un endroit privilégié pour faire des affaires et élever une famille. »

Mme Hamm a d’ailleurs profité de l’occasion qui lui était offerte pour souligner tout le travail accompli par le directeur général de Magog technopole au cours des dernières années. « André, je ne sais pas ce qu’on aurait fait sans toi », a-t-elle lancé.

L’homme en question, André Métras, avait le sourire facile lundi. Il a notamment répété que le secteur des TIC à Magog était promis à un bel avenir. « La communauté qu’on a créée est sans limite », a-t-il soutenu.

À ce sujet, rappelons que le Cégep de Sherbrooke a récemment annoncé qu’il entend offrir de la formation en cybersécurité en sol magogois, conformément à ce que désirait le milieu.

La directrice générale du Cégep de Sherbrooke, Marie-France Bélanger, estime que son organisation peut jouer un rôle dans le développement des TIC à Magog. « Ce qui se passe ici est porteur pour nous aussi et pour nos étudiants, car ils peuvent vivre des projets concrets », mentionne-t-elle.