En tant qu’entrepreneur, avez-vous déjà rêvé de vous retrouver devant les investisseurs d’une émission du type Dans l’œil du dragon, ou sa version canadienne-anglaise Dragons’ Den?
Vous vous voyez en train de présenter votre entreprise, parler de vos bons coups et aptitudes en affaires? Tout cela dans le but de convaincre ces financiers à investir en échange d’une participation dans l’actionnariat. Nervosité assurée.
Avant l’arrivée en studio, la production passe les candidats au tamis. On doit répondre à certains critères. Les entrepreneurs doivent susciter l’intérêt du téléspectateur. On veut un show!
Être aux anges
Il existe bien d’autres sources afin de recueillir du capital de risques. Pour meubler un montage financier, il est possible de se tourner vers l’organisme Anges Québec.
L’organisme regroupe des investisseurs qui soutiennent financièrement des entrepreneurs innovants et les accompagnent dans leurs projets de développement. La présence d’un ange peut faire rayonner les entreprises sur la scène locale ou internationale.
Avec 230 anges, ce réseau d’investisseurs québécois est le plus important du genre au Canada. Plus de 171 millions $ ont été injectés dans près de 200 entreprises depuis 2008, souligne-t-on.
Les membres d’Anges Québec se composent d’entrepreneurs d’expérience dans différents secteurs. Des hommes et des femmes qui sont résolument prêts à faire une différence auprès des entrepreneurs qu’ils financent.
«L’argent ne manque pas pour les bons projets», mentionne l’organisme pour encourager les entreprises à leur faire confiance.
De «vrais» investisseurs
Dans un texte paru dans Les Affaires en 2022, on pouvait lire qu’autant les dragons et les anges ont des ailes, mais que contrairement aux chouchous des téléspectateurs, les anges financiers sont de « vrais » investisseurs en capital de risque.
Selon Dominique Bélanger, directeur des fonds de croissance de BDC Capital, les séries télévisées nous «présentent une version romancée du métier d’investisseur individuel.» Les dragons ne disposent que de bien peu de temps pour prendre un entrepreneur sous leurs ailes ou, au contraire, lui cracher du feu.
«En réalité, un ange peut investir jusqu’à 200 heures pour étudier un seul dossier, dans lequel il n’embarquera pas nécessairement. Ça ferait un spectacle plate si on nous montrait ça à l’écran! », déclare-t-elle.
Moyenne de 500 000 $
Geneviève Tanguay a occupé le poste de PDG de l’organisation de 2020 à septembre dernier.
Le concept s’est d’abord développé aux États-Unis avant de se répandre au Québec et au Canada. Mme Tanguay estimait l’investissement moyen par dossier soumis aux anges à environ 500 000 $.
Son successeur, Stéphane Drouin, a eu le temps d’observer une hausse marquée des demandes d’aide des chérubins de la finance. Dans un article paru dans La Presse récemment, il disait observer «la fin d’un cycle baissier du capital-risque» au Québec.
On voit revenir la confiance envers les jeunes pousses, un signe de reprise de l’économie, analysait-il.
En passant, il est encore possible de participer à la prochaine saison des dragons de Radio-Canada le printemps prochain. La période des inscriptions a été prolongée jusqu’au 14 novembre.
Mais les anges, eux, sont toujours disponibles.
Parmi les options aussi en vigueur, les startups peuvent se tourner vers Magog Technopole et ses programmes d’incubation performants Xplore et Apex. Ils offrent un parcours progressif et structuré d’accompagnement personnalisé ainsi que des ateliers, des outils, des ressources clés et à un écosystème de partenaires en innovation.