L’année 2009, vous vous souvenez?

Barack Obama devenait le 44e président des États-Unis et l’extravagante chanteuse pop Lady Gaga se faisait connaitre avec son tube Poker Face.

Pendant ce temps, à Magog on rêvait de redonner vie aux anciennes usines de textile du quartier des Tisserands et d’attirer de jeunes familles.

On posait alors les premiers jalons de ce qui deviendra l’organisme Magog Technopole.

Il y a donc 15 ans, la région magogoise se dotait d’un outil pouvant dynamiser son économie, en soutenant de jeunes entreprises vouées à ce qu’on appelait à l’époque les «technologies de l’information».

Réseau de fibre optique

Le tout avait débuté par l’idée d’installer un réseau de fibre optique local afin de desservir les entreprises de Magog.

Le premier directeur général de Magog Technopole, André Métras, se souvient encore bien de ses premières années, à partir de 2013, à la tête de l’organisme.

André Métras, directeur général de Magog Technopole de 2013 à 2021.

«Quand on m’a rencontré pour le poste, j’ai tout de suite dit qu’il fallait commencer par attirer des entreprises et qu’on verrait pour la fibre optique après. J’ai mis ça de côté», se rappelle-t-il.

«Ce qu’il fallait c’est de créer une communauté d’entreprises. Un écosystème. À Magog, les secteurs industriel et commercial, avec le tourisme, allaient bien. On devait bâtir une crédibilité pour attirer de jeunes entreprises technologiques.»

Magog Technopole s’est d’abord installé dans l’édifice Sutton, sur la rue Principale Ouest, à l’intersection de la rue Saint-Patrice. Les locaux, au deuxième étage, étaient modestes. M. Métras avait réussi à attirer quelques entreprises, se souvient-il fièrement.

Mais l’édifice allait être détruit pour faire place à l’immeuble de bureaux qu’on connait aujourd’hui à cet endroit achalandé de la ville.

«Il a fallu déménager. On s’est retrouvé au sous-sol des locaux de la MRC de Memphrémagog. Mais ç’a commencé à être trop petit. On continuait à attirer des entreprises», complète-t-il.

Besoins de croissance

Au bout de deux ans, on doit une fois de plus se trouver une autre adresse pour répondre aux besoins croissants de la communauté grandissante.

C’est à ce moment, ajoute André Métras, que la compagnie Boréalis, qui venait d’aménager dans l’ancien magasin de la Société des alcools du Québec, toujours sur Principale Ouest, offre des locaux. «C’était vraiment bien, assure-t-il. On y retrouvait tout ce dont on avait besoin. C’était un endroit vraiment bien placé dans la ville.»

«Mais nous avions déménagé souvent. Il fallait être agiles et réagir vite. Nous ne voulions pas nous faire dire que ce n’était pas sérieux notre affaire. Mais des entreprises y ont cru. Certaines auraient pu s’installer ailleurs, comme à Sherbrooke, mais elles sont venues s’installer à Magog. Des gens d’affaires nous ont fait confiance. Nous avons pu développer des filières d’entreprises, comme la cybersécurité.»

«Un point de chute»

André Métras, qui a quitté Magog Technopole en 2021, est satisfait de constater que l’organisme a pu finalement s’installer dans un édifice neuf en plein cœur du centre-ville. Il dispose d’installations pouvant répondre aux besoins du monde des startups d’aujourd’hui et offrir des services adéquats aux jeunes pousses.

«J’ai toujours voulu avoir un ancrage, un point de chute, pour que les entrepreneurs se rencontrent, affirme-t-il. Le télétravail existe évidemment, mais on doit avoir un lieu pour que les gens puissent échanger avec les autres membres de la communauté.»

«Nous avons toujours eu l’appui de la Ville et de la région ainsi que des gens d’affaires. C’était précieux dans le contexte de notre évolution.»

C’est François Leduc qui lui a succédé à titre de directeur général de Magog Technopole. Depuis mai 2024, le poste est occupé par Maxime Hince.

 

Nombre d’entreprises :

2014 : 20

2024 : 72

 

Nombre d’employés :

2014 : 128

2024 : 464

 

Masse salariale :

2017 : 11 millions $

2024 :  36 millions $