JEAN-FRANÇOIS GAGNON – jean-francois.gagnon@latribune.qc.ca
MAGOG — Une jeune pousse installée à Magog a commencé la mise en marché d’un produit qui pourrait entraîner une petite révolution dans le domaine de la livraison de colis. Fondée par Francis Campbell, Expedibox a créé des casiers postaux destinés à recevoir des objets de tailles diverses pour améliorer l’expérience de l’achat en ligne. Pour les consommateurs, l’achat en ligne comporte certains avantages qui ne sont pas à dédaigner. Mais l’étape de la livraison fait parfois naître des frustrations importantes, par exemple lorsqu’on vit un vol de colis ou que la marchandise commandée a été abîmée par la pluie.
Ce constat est à l’origine de la naissance d’Expedibox, qui a vu le jour dans la foulée de l’édition 2017 du Start-up week-end Sherbrooke. Le fondateur de l’entreprise avait participé à cette compétition, cette année-là, et avait alors raflé deux prix avec son équipe.
« Avec des amis, on avait participé à cet événement. On cherchait à faire un projet qui serait utile. On se disait que la livraison de colis, à l’extérieur des grands centres, n’était pas terrible puisqu’il faut parfois faire une heure de voiture pour aller chercher une marchandise après avoir raté un livreur lors de son passage à la maison. On a donc essayé de trouver une solution », explique Francis Campbell.
Afin de fabriquer ses premiers prototypes, M. Campbell a mis à profit ses compétences dans les domaines de la serrurerie et de la soudure, développées il y a déjà plusieurs années, ainsi que ses connaissances en informatique.
Jusqu’à présent, le fondateur d’Expedibox a investi 125 000 $ dans son entreprise. Une partie de cette somme est provenue directement de son portefeuille, mais il a également reçu du soutien de la part du gouvernement du Québec et de la MRC de Memphrémagog.
LE FONCTIONNEMENT
Le fonctionnement des casiers Expedibox est relativement simple. Avec le modèle de base, le livreur a uniquement besoin de connaître le nom du client, qui lui recevra toutefois un code pour récupérer son colis.
À son arrivée devant les casiers, le livreur doit indiquer à qui est destinée la marchandise, parmi tous les utilisateurs de l’équipement, et choisir la taille du casier nécessaire pour recevoir la marchandise. Il utilise pour ce faire l’écran numérique intégré aux casiers.
« Je considère que les compagnies de livraison ont autant à gagner que les clients en utilisant mes casiers. La réduction des vols et l’efficacité accrue du processus sont aussi à leur avantage », soutient Francis Campbell.
Les immeubles comptant de nombreux condominiums constituent un des principaux marchés ciblés par Francis Campbell. L’homme d’affaires est néanmoins en discussion sérieuse avec deux universités québécoises de même que des groupes de pharmaciens.
« Dans les résidences universitaires, il faut du personnel additionnel pour la réception et la gestion des colis. La solution qu’on apporte est intéressante pour les universités également. La réalité en fait, c’est que notre proposition s’applique vraiment à plein de milieux. »