Les directions d’entreprise ont souvent la mauvaise habitude d’oublier de s’examiner. Elles omettent de remarquer ce qu’elles font bien et de braquer les projecteurs dessus.
Prenons un exemple courant: une entreprise évolue dans un domaine où le manque de main-d’œuvre est criant. Le recrutement du personnel pour du travail physique est un défi quotidien.
Mais on omet de préciser que les conditions de travail ont été améliorées par des innovations permettant aux travailleurs de moins forcer. On a aussi ajusté les postes de travail afin de faciliter le boulot des personnes moins baraquées.
«Ses bons coups»
C’est le genre de lumière que la firme Lacosta peut faire jaillir pour venir en aide à l’entreprise dans sa recherche de nouveaux employés.
«Les entreprises oublient de se regarder avec une loupe», lance Louise Côté, fondatrice de la boîte magogoise spécialisée en stratégie d’affaires.
«C’est souvent l’une des faiblesses des directions d’entreprise de ne pas reconnaître leurs bons coups. Elles tiennent les choses pour acquises.»
Mme Côté prend l’exemple de l’un de ses clients qui avait des postes à pourvoir dans un domaine essentiellement masculin, compte tenu de la force physique nécessaire pour accomplir la tâche. Toutefois, des postes de travail avaient été modifiés, permettant à des femmes ou des hommes moins forts physiquement d’accomplir la besogne.
Le bassin de main-d’œuvre s’agrandit alors, fait-elle remarquer.
D’où l’importance d’avoir un regard 360 degrés sur l’entreprise, ajoute Mme Côté. D’avoir recours à un œil externe.
«Il est important de s’assoir et d’examiner ce qui se passe dans l’entreprise. Il faut challenger la direction et analyser les processus en posant les bonnes questions», observe-t-elle.
«Souvent, les personnes vont nous répondre : ‘’On n’avait pas réalisé ça’’. Les entreprises ont des solutions à leurs problèmes dans leur propre organisation et elles ne les voient pas.»
«Créativité dans le plafond»
Lacosta se veut une agence de communication-marketing intégrée spécialisée en stratégie corporative et communicationnelle. Son équipe mise sur des expertises, des talents et des expériences étendues, combinées à une «créativité dans le plafond» permettant une stratégie d’affaires d’une valeur exponentielle à ses clients.
De plus en plus, mentionne Louise Côté, l’aspect analytique des besoins de la clientèle prend une place prépondérante. On dresse le portrait de l’entreprise selon une grille d’indices permettant d’en élaborer un profil exhaustif.
«On l’a vu pendant la pandémie de la COVID-19. Plusieurs entreprises ont été affectées. Beaucoup de nos clients cherchaient une autre manière de faire de la business. Par exemple, il a fallu que les entrepreneurs se réinventent, définissent une nouvelle clientèle cible», se souvient-elle.
«Chez Lacosta, on parle de plus en plus de marketing innovant; trouver ce qui fait la différence. On peut venir chez nous pour produire un dépliant. Mais, notre approche nous permet d’aller plus loin que ça pour aider le client.»
Des décisions imprudentes
Une petite recherche montre que Mme Côté a raison. Souvent, les entrepreneurs et les dirigeants n’ont pas un portrait réel et réaliste des actifs et des possibilités de leur entreprise, suggère MNP Ltée, un cabinet en redressement.
Ils ont tendance à prendre des décisions imprudentes fondées sur une combinaison d’émotions, de suppositions et d’intuitions, explique-t-on.
Du côté de la BDC, on remarque que les équipes de direction peinent à bien décrire les problématiques récurrentes dans les opérations des organisations
On suggère six questions à poser pour aider à décrire ces problèmes :
- Le problème survient-il constamment ou seulement à l’occasion?
- Quand le problème est-il survenu?
- Où le problème est-il survenu?
- Quels sont les processus, les produits ou les pièces en cause?
- Qu’est-ce qui a changé dernièrement? Y a-t-il de nouvelles parties impliquées?
- Qui ce problème touche-t-il ou qui doit recevoir l’information?