Par Maryse Mathieu

L’automne 2013 est le moment espéré où il serait possible d’utiliser le puissant réseau Fiber to the home (FTTH) à Magog, Ce réseau ouvert à toute la population ferait de Magog une des rares villes au monde à posséder une telle installation cent fois plus puissante que celle sur le réseau Internet conventionnel. De quoi attirer les meilleures entreprises de la planète.

Un nouveau directeur général vient d’ailleurs d’être engagé à Magog Technopole pour orchestrer la mise en place de la nouvelle bande passante de 1 GIG de données bidirectionnelle. Christian Beauchesne est celui qui est ressorti du rigoureux processus de recrutement pour occuper le poste de directeur général. Ayant été directeur du développement de la filière au bureau du cinéma et de la télévision du Québec, il a développé une expertise dans le secteur des technologies de l’information et de l’imagerie numérique.

«Ce qui m’a poussé à faire le grand saut chez Magog Technopole est la vision stratégique innovante mise en place par le conseil d’administration et l’utilisation d’un réseau FTTH comme outil et levier de développement économique», mentionne M. Beauchesne, possédant une formation en économie et plus de 12 années d’expérience en développement économique, stratégie de grappes industrielles et prospection internationale.

Première au pays Le réseau FTTH se développe beaucoup en Europe, mais la plupart sont en circuit fermé. «Un tel réseau ouvert aux entreprises et aux citoyens pourrait bien être une première au Canada, peut-être même en Amérique du Nord. Il y a moins de dix villes au monde qui offrent ce service», précise M. Beauchesne qui entend mettre à profit ses relations internationales pour renforcer le tissu économique de Magog. «C’est important pour nous que le réseau soit ouvert pour les entreprises, chercheurs et développeurs d’applications. Ça va faire de Magog une ville intelligente. Les applications seront au service des entreprises et des citoyens».

M. Beauchesne prévoit ainsi une meilleure gestion des communications de la ville, de l’énergie, en plus de devenir partenaire de recherche avec Hydro-Magog. À ce sujet, la mairesse de Magog, Vicki May Hamm, explique : «Par exemple, pour gérer nos pointes d’électricité, on pourrait être avisé électroniquement. Le projet en PPP représente des coûts minimes pour la ville». Les appels d’offres pour dénicher une ou des entreprises partenaires devraient avoir lieu d’ici quatre mois, ajoute M. Beauchesne.

Médecine et éducation

Parmi les autres espoirs d’applications à développer, M. Beauchesne envisage d’autres partenariats d’avenir possibles avec les  commissions scolaires et la télémédecine. «Ce réseau ne sera pas juste un outil de consommation. Ça va véritablement devenir un levier d’attraction économique», souligne M. Beauchesne, activement impliqué avec Montréal ACM SIGGRAPH à titre de vice-président. Il est également un membre fondateur Visual Effect Society Montréal et a participé à la création de l’Alliance Québec Animation.

Google

La multinationale Google est en train de développer un réseau similaire à celui de Magog, mais il sera fermé. Projet situé à Kansas City, tout y est géré par Google, même le téléphone par Internet et évidemment les tablettes électroniques Nexus fournies. Pour  l’instant, ce projet est considéré par certains comme un gros terrain de jeu pour Google qui teste de nouvelles applications.