Par Jean-François Gagnon

Ce n’est pas parce qu’il n’est pas question de Magog Technopole tous les jours dans les médias que l’organisme reste inactif. Après six mois de travail, ses dirigeants ont fait du chemin et prévoient des annonces importantes à court terme.

Pour nombre de magogois, le nom même de Magog Technopole n’évoque sans doute que peu de choses. La création de l’organisme remonte pourtant à quelques années, mais ce n’est que l’automne dernier que la Ville de Magog lui a donné un conseil d’administration.

Le président de l’organisme est Michel Lamontagne, qui assume cette tâche bénévolement. Œuvrant dans le secteur privé, il possède une résidence à Magog et paraît déterminé à aider la municipalité à relancer son économie.

Le mandat de Magog Technopole consiste à permettre à Magog d’attirer des entreprises du secteur des technologie de l’information et de la communication (TIC) possédant de préférence une faible empreinte écologique.

«Il faut inventer quelque chose de toutes pièces pour donner un nouveau souffle à la ville au plan économique.. Plein d’études ont été faites et présentement on fonce. On croit fermement à notre mission», remarque Michel Lamontagne.

Un projet majeur relève de Magog Technopole: il a pour objectif de permettre à une large partie des habitants, des commerces et entreprises industrielles de la municipalité de bénéficier d’internet à très haute vitesse, une chose à laquelle les Québécois sont fort peu habitués. Il s’agit plus précisément de multiplier par 10 et plus le débit habituel des données sur le net.

«Un débit plus élevé est un grand avantage pour les entreprises faisant de la rechercher et du développement de technologie. Pour le télétravail aussi, c’est avantageux. Sans compter que les citoyens de façon générale auraient droit à un service plus performant», explique M. Lamontagne.

Pour implanter la très haute vitesse, il faut faire appel à la fibre optique, qui est utilisée comme conduit pour la circulation des données. Cela suppose donc des travaux d’une importance plus ou moins grande, selon le nombre de foyers et d’entreprises que l’on souhaite desservir.

Actuellement, on prépare un appel d’offres, afin de dénicher une entreprise qui  serait intéressée à se charger des travaux nécessaires, ceci, à l’intérieur d’un partenariat public-privé. Il faudra préalablement déterminer de manière précise dans quelle portion de la municipalité on installe de la fibre optique.

«En ce moment, une partie de notre travail consiste à bien documenter la partie technique du projet. Il faudra ensuite convaincre les élus et la population de la pertinence et de la faisabilité du projet, qui doit se faire à coût nul pour la Ville de Magog.»

Un dg et des locaux

Lundi, la Chambre de commerce et d’industrie Magog-Orford a annoncé que Magog Technopole a emménagé dans ses locaux, au centre-ville de Magog, il y a deux semaines. Il s’agirait d’une location d’une durée indéterminée.

Magog Technopole a embauché un directeur général par intérim, Robert Dubé, ainsi qu’une ajointe administrative. Le contrat de M. Dubé se termine en août prochain. On songe ensuite à engager un d.g. permanent.

Pour le moment, le financement de l’organisme n’est pas assuré à long terme. Il semble par contre que la Ville de Magog soit disposée à lui consentir des fonds durant les prochaines années. L’organisme entend aussi cibler différentes subventions provenant de diverses autres sources.