Par Dany Jacques

La Ville de Magog vise une première canadienne en voulant brancher tous les commerces, industries et maisons à la fibre optique, permettent ainsi de créer un réseau public à très haut débit.

La mairesse de Magog, Vicki May Hamm, et des représentants de l’organisme Magog Technopole présentaient ce projet  numérique devant les professionnels de la mobilité québécoise, le 15 novembre dernier à Montréal.

La première magistrate veut accélérer le processus pour ne pas se faire devancer sur la scène nationale en ce qui concerne le titre de la première ville «Fiber to the Home». Avec des connexions en fibre optique dans chaque foyer et entreprise, les gens auront alors une connexion Internet de 1 gigabit, soit dix fois plus rapide que ce qui se fait actuellement. Avec une telle capacité et le déploiement d’un réseau d’antennes sans-fil WIFI, les possibilités en matière de solutions et services mobiles seraient multiples, selon Mme Hamm.

Le développement de cette fibre optique, qui existe déjà dans le parc industriel, à l’hôpital et dans des écoles, s’amorcera quelque part en 2013 si tout va bien. Cependant, aucun échéancier n’a été fixé en ce qui  concerne la fin des travaux d’installation dans les poteaux électriques actuels appartenant à la Ville de Magog.

Cet exercice se basera sur un partenariat public privé (PPP). La Ville agira à titre de facilitateur, mais la mise en place du projet et du réseau de fibre optique, estimée à quelques millions de dollars, se fera aux frais des entreprises. Les détails de l’entente ne sont pas encore fixés, mais l’équipement sera remis sans frais à la Ville de Magog d’ici quelques années. Les contribuables ne paieront donc rien, à l’exception des factures à payer pour les services utilisés.

Même si Internet devient de plus en plus accessible, la mairesse croit énormément à la pertinence de ce projet, car les données transférées dans les réseaux sans fil seront de plus en plus lourdes. «La fibre optique améliorera encore le service pour les adeptes du télétravail, en éducation et dans le milieu hospitalier. Ce réseau à haut débit permettra également d’attirer des entreprises de hautes technologies», promet-elle.

Ce concept serait déjà fort populaire en Europe, mais à peine développé en Amérique du Nord. Magog souhaite donc innover le plus rapidement possible pour ne pas se faire coiffer au fil d’arrivée. Vicki May Hamm est convaincue que ce projet piloté par Magog Technopole deviendra une source de fierté aussi grande qu’Hydro Magog.