André Métras, directeur général de Magog technopole, mise notamment sur la filière de la sécurité.
LA TRIBUNE, JEAN-FRANÇOIS GAGNON

JEAN-FRANÇOIS GAGNON
La Tribune

Magog – Magog technopole obtient des résultats qui se situent au-delà des attentes de ses dirigeants. À moins d’une surprise, la communauté d’entreprises créée par l’organisme accueillera un 40e membre au début de 2016. Les intervenants économiques de Magog ne peuvent que s’en réjouir.

Directeur général de Magog technopole, André Métras souligne que son organisation souhaitait « consolider 30 entreprises » et atteindre le plateau des 300 emplois avant la fin de 2017. L’arrivée des nouvelles entreprises du secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) s’effectue finalement plus vite que prévu et les objectifs initiaux paraissent maintenant trop modestes.

« Si la filière de la sécurité se développe comme on l’espère, ça va vraiment nous aider », déclare M. Métras, en rappelant qu’une série de créneaux de développement porteurs ont été ciblés par son organisme.

Selon toute vraisemblance, la « filière de la sécurité » connaîtra l’essor planifié à condition que la Commission scolaire des Sommets puisse concrétiser son projet d’École nationale de sécurité intégrée.

« On parle de mettre sur pied un diplôme d’études professionnelles en sécurité et une accréditation collégiale dans le même domaine, sans compter d’éventuels projets de recherche, explique André Métras. Je voudrais qu’une grappe d’entreprises se greffe à tout ça. »

Preuve que le dossier chemine, les responsables du projet d’École nationale de sécurité et la Sociétic organisent une conférence portant sur la protection des données informatiques qui aura lieu en février prochain à Orford.

«On doit pouvoir attirer des talents à Magog pour combler les postes disponibles.»

Outre la sécurité, Magog technopole mise sur des créneaux tels le marketing web, les applications mobiles, la robotique, le secteur des biotechnologies et les logiciels sur mesure.

« On a un écosystème diversifié, mais les gens se parlent entre eux. Je crois que c’est bon pour tout le monde – les entreprises elles-mêmes autant que la communauté magogoise – le fait que l’ensemble de ces personnes échangent ensemble. »

Attirer des talents

En juin dernier, les entreprises du secteur des TIC employaient environ 170 personnes à Magog. Il faudrait un nouveau décompte pour connaître avec exactitude, six mois plus tard, combien elles comptent d’employés au total.

Certaines de ces PME recherchent des travailleurs à l’heure actuelle.

La question de la disponibilité de la main-d’oeuvre sera d’ailleurs un enjeu important pour Magog technopole en 2016.

« On doit pouvoir attirer des talents à Magog pour combler les postes disponibles. Le fait de développer une économie du savoir implique d’avoir les ressources pour répondre aux besoins des employeurs. On va travailler là-dessus », assure M. Métras.

«On manquerait toute une opportunité»

Le directeur de Magog technopole, André Métras, espère vivement que le projet de la place Tourigny verra le jour comme prévu. « On manquerait toute une opportunité si ça ne fonctionnait pas », lance-t-il.

L’avenir du projet présenté par le promoteur Gilles Bélanger est incertain en raison de l’opposition manifestée par un important groupe de citoyens. Il est possible qu’un référendum soit nécessaire avant que la Ville de Magog puisse donner son accord final à l’homme d’affaires.

André Métras rappelle que le projet de M. Bélanger permettrait d’attirer à Magog des entreprises qui emploient déjà des dizaines de personnes.

« Ça deviendrait le coeur du quartier des technologies de l’information et des communications », affirme-t-il avec enthousiasme. Avouant ne pas être un spécialiste de l’urbanisme, M. Métras soutient que la Ville de Magog a « envoyé un message fort » lorsqu’elle a décidé de modifier le zonage de l’îlot Tourigny pour rendre possible la construction de la place du même nom.

« L’objectif, c’est de créer un pôle de développement et de créativité. Tout a été très structuré. Et il ne faut pas négliger le fait que ce projet aurait un impact socio-économique important, compte tenu du genre de travailleur qui serait embauché. »

De l’avis d’André Métras, les premières esquisses de la place Tourigny ont pu faire peur à certains citoyens, cela parce que le bâtiment présenté au départ avait une apparence plutôt moderne.

Celui-ci affirme donc être confiant de voir la place Tourigny se construire à court terme. « Si nécessaire, je ne serais pas contre un projet de moindre importance. On pensait s’installer dans le futur immeuble, mais on trouvera des locaux à un autre endroit, au besoin », indique-t-il.