Par Jean-François Gagnon

Magog semble plus près que jamais de se doter d’un réseau de télécommunication ultra-performant, un projet que caressent les élus locaux depuis un moment déjà. Un appel d’offres est en préparation et, si tout fonctionne normalement, il sera lancé au cours des tout prochains mois.

Chapeauté par Magog Technopole, ce projet demeure relativement peu connu du grand public. L’objectif est de permettre à tous les Magogois d’avoir accès à un service internet à très haut débit en installant de la fibre optique le long de la large majorité des rues de la municipalité. La capacité souhaitée pour les ménages se chiffre à 1 Go à la seconde.

La Ville de Magog souhaite que ce projet se concrétise grâce à la création d’un partenariat public-privé (PPP). Le partenaire privé mettra en place les infrastructures, puis gérera le réseau pendant un nombre prédéterminé d’années. À terme, les infrastructures seront cédées à la municipalité.

De nombreux fournisseurs de services, Bell ou Cogeco par exemple, auront accès aux infrastructures et pourront desservir les clients qui seront branchés au réseau.

À travers le monde, d’autres villes sont allées de l’avant avec des projets semblables. Habituellement, il s’agit par contre de localités beaucoup plus grandes que Magog. Kansas City, aux États-Unis, et Lyon, en France, ont notamment décidé d’emprunter cette voie.

La mairesse de Magog, Vicki May Hamm, croit fermement au projet élaboré par sa municipalité et elle assure que l’industrie québécoise des télécommunications  » attend avec impatience  » sa concrétisation.

Mme Hamm soutient que, dans le contexte actuel, le secteur privé ne voudrait pas supporter seul le risque d’installer de la fibre optique partout dans une ville comme la sienne. « On préfère ne pas attendre le privé », dit-elle, en promettant des bénéfices clairs pour les citoyens.

À long terme, la mairesse pense que ce projet rapportera à sa municipalité au plan financier. « On est super contents d’avoir Hydro-Magog parce que ça nous rapporte de l’argent tous les ans. Et on croit que ce réseau de fibre nous apportera le même genre de bénéfice dans plusieurs années, une fois qu’il sera à nous », révèle-t-elle.

Directeur général de Magog Technopole, Christian Beauchesne remarque pour sa part que l’infrastructure deviendra un « levier de développement économique » pour la municipalité. La Ville aura un certain contrôle sur cet outil de développement considérant le contrat qui sera signé avec le gestionnaire.

Ces derniers jours, Magog Technopole a émis un « appel d’intérêt » dans le but de présenter son projet à des partenaires potentiels et de recevoir en retour des commentaires sur les objectifs poursuivis ainsi que les moyens envisagés pour les atteindre.

Plus tard, soit vers le mois de mars, on planifie passer à l’étape de l’appel d’offres à proprement parler. On ignore à quoi ressemblera le montage financier final, mais la Ville est déterminée à limiter au maximum les coûts pour ses citoyens.