JEAN-FRANÇOIS GAGNON jean-francois.gagnon@latribune.qc.ca

 

MAGOG — Le secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) a continué à croître rapidement, en 2018, dans la région de Magog. Les entreprises qui le composent

emploieraient près de 400 personnes et posséderaient un chiffre d’affaires dépassant les 20 millions $.

Selon une enquête menée par l’économiste David Dupuis, le nombre de personnes à l’emploi des entreprises du secteur des TIC aurait bondi d’au moins 50 pour cent entre 2017 et 2018 dans la région magogoise. Et on anticipe que le même groupe d’entreprises donnera du travail à 750 personnes en 2022.

« On n’a pas les chiffres finaux pour 2018 encore, mais on évalue que le nombre de travailleurs oeuvrant en TIC se situait entre 350 et 400 à la fin de l’année, indique André Métras, directeur général de Magog technopole. Ce qui est certain, c’est qu’on constate une croissance intéressante sur le terrain. On a maintenant plus de 60 entreprises dans notre écosystème et ce chiffre reste en croissance. »

La masse salariale combinée de toutes les PME appartenant à l’écosystème en question avoisinerait les 15 M $. Cette donnée aurait elle aussi cru de façon significative entre 2017 et 2018.

Non sans fierté, André Métras souligne que les salaires offerts par les entreprises du secteur des TIC, dans la région de Magog, ont également augmenté de façon significative durant les dernières années. Le salaire moyen des travailleurs était de 58 600 $ par an en 2016 et il dépasse désormais les 62 000 $.

« Il est certain que la rareté de la main-d’oeuvre, par les temps qui courent, contribue à la hausse des salaires, remarque M. Métras. Les entreprises n’ont pas vraiment le choix de proposer des conditions intéressantes pour attirer des travailleurs. »

André Métras hésite à offrir des noms lorsqu’on lui demande d’identifier des entreprises qui se sont le plus démarquées parmi celles qui ont été supportées par son organisation. Après une courte réflexion, il nomme finalement Ixtrom, SC3 Automation et Novom Interactive. Les trois ont démarré modestement, mais ont connu une croissance étonnante récemment.

André Métras se montre par ailleurs heureux du soutien dont profite son organisation dans son milieu, mais il ne cache pas qu’il espère un meilleur appui de la part du gouvernement du Québec.

« On a interpelé Québec pour qu’il regarde les initiatives comme celle qu’on a développée dans notre région pour les TIC. On attend un signal un peu plus fort de sa part », reconnaît-il.

Quoi qu’il en soit, il note que la clé pour le secteur des TIC à Magog demeure l’innovation. « Il faut que les entreprises se définissent par l’innovation pour se mettre à l’abri d’un éventuel ralentissement de l’économie. Elles sont capables de s’attaquer à des marchés aux plans national et international en innovant. »